Depuis le 20 juin 2025, un changement important est survenu dans le paysage de la consommation électronique en Europe : l’ancien indice de réparabilité français a été remplacé par un système harmonisé à l’échelle européenne. Ce nouvel indice, affiché sur l’étiquette énergie des smartphones, se présente sous forme d’une note allant de A à E. Mais que signifie réellement cette notation et comment est-elle calculée ? Décryptage.
Une notation européenne harmonisée
Fini les notes de 1 à 10 et le petit symbole de clé à molette ! Le nouvel indice européen adopte une approche plus standardisée, intégrée à l’étiquette énergie que l’on retrouve désormais sur tous les smartphones commercialisés en Europe.
Les six critères d’évaluation
La note finale est calculée à partir de six critères distincts, chacun pondéré différemment :
- Profondeur de désassemblage (25%) : Évalue le nombre d’étapes nécessaires pour remplacer un composant
- Éléments de fixation (15%) : Note les moyens utilisés pour maintenir les composants en place
- Outils nécessaires (15%) : Évalue la complexité des outils requis pour la réparation
- Disponibilité des pièces détachées (15%) : Mesure l’accessibilité des composants de remplacement
- Durée des mises à jour logicielles (15%) : Récompense l’engagement des fabricants à fournir des mises à jour
- Documentation de réparation (15%) : Évalue la disponibilité des guides et informations techniques
Comment lire l’échelle de notation ?
La note finale, obtenue par une moyenne pondérée des six critères, est convertie en une lettre selon cette échelle :
- A : 4 points et plus
- B : entre 3,35 et 4 points
- C : entre 2,55 et 3,35 points
- D : entre 1,75 et 2,55 points
- E : entre 1 et 1,75 point
Accéder aux détails des notes
Si seule la lettre finale apparaît sur l’étiquette du produit, il est possible d’accéder au détail des notes en scannant le QR code présent sur la fiche. Celui-ci renvoie vers le registre européen de l’étiquetage énergétique des produits, où l’on peut consulter l’ensemble des informations.
Points forts et limites du système
Ce nouvel indice présente l’avantage d’être harmonisé à l’échelle européenne, offrant ainsi une meilleure comparabilité entre les produits. Cependant, il est moins transparent que l’ancien système français, car les détails des calculs ne sont pas immédiatement accessibles au consommateur.
Fait notable : contrairement à l’indice français, le prix des pièces détachées n’est pas pris en compte dans le calcul, bien que la directive européenne exige des prix « raisonnables » sans plus de précision.
Conclusion
Le nouvel indice de réparabilité européen représente une avancée dans l’harmonisation des standards, mais perd en lisibilité immédiate pour le consommateur. Pour les personnes soucieuses de la durabilité de leurs appareils, il reste néanmoins un outil précieux pour guider leurs choix d’achat, à condition de prendre le temps d’explorer les détails via le QR code.